Paris vite vu!

Un petit tour dans notre chambre, et je dis bien “petit”! Notre chambre au quatrième étage du “Absolute Paris” (www.absolute-paris.com) est petite. Une fois nos deux valises déposées, il ne reste que suffisamment d’espace pour marcher de la salle de bain au lit. De toute façon, nous n’avons pas besoin de plus. Le lit est assez confortable, ce sont les oreillers le problème. Il n’y a pas deux oreillers mais plutôt un long coussin étroit qui fait la largeur du lit. Il est entortillé dans le drap, ce qui le maintien bien en place. Pas question de la déplacer durant la nuit!


La toilette est petite mais propre. Ce que je peux reprocher, c’est le manque d’insonorisation. J’entends clairement le voisin d’au-dessus faire son ti-pipi (j’imagine que c’est la même chose quand c’est nous qui devons faire nos trucs). Ce qui me dérange toutefois vraiment, c’est l’absence de douche. Encore une fois, ce n’est qu’un bain avec une pomme de douche qui fait que je ne peux pas me laver convenablement debout.


Des péripéties aujourd’hui, il y en a eu! (Le blog est TRÈS long) Le petit déjeuner inclus est servi entre 7h30 et 9h30, ce qui est une petite fenêtre à mon avis (j’ai souvent entendu des 7h à 10h). Et pour petit déjeuner, nous avons reçu un panier avec deux croissants et deux petits pains (durs!). Il y avait de la confiture et nous avions même la possibilité de prendre des céréales (corn flakes?). On sert le café ou le thé et le jus d’orange. À mon avis, ce petit déjeuner c’est rien. Je ne sais pas pour combien d’Euro il compte dans le prix de notre chambre, mais c’est loin des buffets que j’ai déjà vu où il y avait la même la possibilité de choisir son propre type de pain!

(Petite parenthèse: je viens de remarquer que j’ai écris tout ce paragraphe en parlant de “petit déjeuner” au lieu de “déjeuner” comme on dit chez nous! La France est-elle en train de m’assimiler?)

Quand nous avons payé la chambre hier, Ani a préféré payer d’abord une seule nuit même si nous en avions réservé cinq. Il fallait s’assurer que la chambre nous convienne avant de payer trop. Nous sommes contents et Ani a payé les quatre nuits restantes ce matin. Nous avons toutefois appris qu’en ne payant qu’une seule nuit hier, notre réservation pour les quatre autres jours se faisait annuler et nous aurions pu nous retrouver sans chambre si quelqu’un avait placer une réservation! Le gars au comptoir aurait dû nous aviser hier! Une chance que la chambre était encore libre! Ouf!

Ce qui est étrange au Absolute, c’est que nous devons laisser la clé de notre chambre si on sort. Même pour aller au coin de la rue, il n’est pas question de sortir avec la clé! Ce principe me dérange un peu, puisque j’ai l’impression que quelqu’un peut se présenter au comptoir durant notre absence et demander la clé de notre chambre pour venir fouiller dans nos valises! J’ai pas envie que quelqu’un tripote mes bas!

En sortant de l’hôtel, nous avons été accueillis par de la pluie. Nous venons de passer une semaine à Berlin sans une goutte de pluie alors qu’à notre dernier séjour il pleuvait tout le temps. Là, nous visitons une ville que nous ne connaissons pas et avons besoin de soleil et il n’est pas là!

Nous marchions dans la rue quand j’ai eu une idée. S’il ne fait pas beau à l’extérieur, pourquoi ne pas aller à l’intérieur... genre au Louvre! Bonne idée! Nous sommes entrés dans la première station de métro que nous avons vu. Il y avait un photomaton juste avant les tourniquets. Nous pouvions donc prendre les photos pour coller sur notre carte orange (c’est ben compliqué pour cinq jours cette passe!). Pour faire nos “smattes” (et économiser), nous avons décidé de prendre la photo les deux en même temps pour la redécouper ensuite. Le plan était bon, mais le problème c’est que notre portrait est sorti beaucoup trop gros! Même si je découpe serré, ma face est encore presque aussi grosse la carte! Pour l’instant, nous laissons ça sans photo...

J’avais entendu dire que le métro de Paris était crotté et sentait le vieux pipi moisi. Jusqu’à maintenant, nous n’avons rien vu ou senti de désagréable. C’est plus propre qu’à Berlin. Nous n’avons pas parcouru tout le réseau encore, alors ce ne sont que nos premières impressions.

Nous arrivons donc au Louvre vers 10h30-11h ce matin. Nous savons très bien Ani et moi que seulement un très faible pourcentage des oeuvres présentées nous intéresserait. Mais c’est le Louvre et il faut bien y aller. C’est un bâtiment énorme, s’étendant sur plusieurs coins de rue. Je ne connais pas très bien son histoire mais je sais que ça date de pas mal longtemps. Si vous avez lu “DaVinci Code”, vous savez qu’une pyramide de verre a été construite plus récemment et que ça donne un contraste audacieux entre le moderne et l’ancien. Je ne sais pas si ça donne beau ou laid, mais je peux dire qu’il pleuvait et que c’était vraiment une température poche pour prendre ça en photo.




Vous ne devinerez jamais ce qui nous est arrivé au moment d’entrer dans cet immense musée. Il y avait un petit écriteau à l’entrée: “Le Louvre est fermé le mardi”.  HAHAhAHAhahah. Quand ce ne sont pas les magasins qui ferment le dimanche, ou entre midi et quatorze heure, c’est un des plus gros musée du monde qui ferme la journée qu’on voulait le visiter! Tant pis, nous resterons dehors à la pluie alors!

En face du Louvre, s’étend le Jardin des Tuileries et ensuite l’avenue des Champs Élysées et l’Arc de Triomphe, et si on pouvait voir très très loin, on verrait même la grande arche de la Défense (la bâtiment en forme de carré vide). Sous la pluie, c’est moins amusant mais c’est dans cette direction que nous avons décidé de marcher.

Le Jardin des Tuileries, je ne sais pas c’est quoi. Peut-être l’été c’est beau, mais là c’est désert, gris, avec une fontaine où nagent des canards. J’ai vu une pancarte qui m’a fait voir que les Parisiens ne sont pas du tout disciplinés. “Pelouse interdite”... pourtant j’en vois partout de la pelouse, moi...


Stupide pluie! Après le Jardin des Tuileries (ou de l’Ennuie en ce qui me concerne aujourd’hui), nous arrivons a une autre monument phallique parisien, l’obélisque de la place de la Concorde. Je ne sais pas la signification de ce machin qui se dresse, mais il pleut et nous voulons juste continuer à marcher dans l’espoir d’arrivé quelque part plus sec. Nous avons à peine ralenti.

Nous marchions sur l’avenue des Champs Élysées (qui semblait bien ordinaire aujourd’hui) et la pluie s’est changée en grêle pendant une ou deux minutes. Il n’y avait toujours pas de soleil, je n’avais toujours pas de parapluie... la vie est dure! Quand les grêlons sont redevenus des gouttes de pluie, nous nous sommes abrités quelques minutes à un arrêt d’autobus.

Sur la carte affiché dans l’abri-bus, nous avons vu une carte du secteur. Il y avait un “Grand Palais” et un “Petit Palais” juste à côté. Nous sommes allés voir ce qu’il y avait à visiter. La façade du Grand Palais est en rénovation et ce n’était pas clair quelle exposition s’y trouvait. Par contre, le Petit Palais était ouvert et la visite était même gratuite! Profitons-en!

L’exposition n’est rien d’extraordinaire. Il y avait des portraits classiques, des toiles religieuses, beaucoup d’oeuvres réaliste. À mon avis, ces toiles assez vieilles ont perdu tout leur intérêt d’un point de vue artistique depuis que la photo existe. Tout ce que je peux apprécier, c’est la technique avec laquelle les artistes arrivaient à rendre des scènes aussi vivantes. Désolé d’en fâcher certains avec mon opinion sur l’art, mais ce qui reproduit fidèlement la réalité ne m’impressionne pas du tout. Où est l’inspiration dans cela? Celle qui dicte les coups de pinceaux? Comment je peux sentir la vision de l’artiste, son interprétation du monde, ses sentiments? La seule décision qu’un artiste semble prendre dans ces toiles est de sélectionner son sujet, ce qui est une très petite décision dans une démarche artistique, à mon avis.

Au moins, la visite nous permettait de se garder au chaud et au sec. Cela laissa même le temps au soleil de revenir puisqu’à la moitié de la visite, j’ai aperçu les rayons qui baignaient l’extérieur du Petit Palais. Mais évidemment, selon les grandes règles de la loi de Murphy, quand nous sommes ressortis, les nuages et la pluie avaient chasser le soleil. Pas question de faire demi-tour, nous pouvions voir l’Arc de Triomphe qui se dressait pas trop loin. Peut-être le soleil reviendrait...

Pas trop loin... Je ne sais pas ce qui a floué nos perceptions des distances, mais on était encore loin! Du Louvre, on peut voir l’Arc et on se dit que c’est tout près... Mais quand on marche la distance, et sous la pluie, ce n’est pas une simple petite promenade.

Avant d’arrivée à l’Arc de Triomphe, nous arrivons d’abord à une partie de l’avenue des Champs Élysées où il y a beaucoup de bâtiments, surtout commerciaux. C’est comme un méga rue Ste-Catherine montréalaise. Il y a des grosses boutiques, des grandes chaînes, des restaurants et...

...DU SOLEIL!

Ah non, il est déjà reparti. Sur cette section de l’avenue, il y a beaucoup plus de gens aussi. Les trottoirs sont larges, très larges, pouvant permettre à au moins une dizaine de personnes de marcher côtes-à-côtes.

Tout à coup, la pluie cessa! Pour être remplacée par de la grêle! Et ensuite le retour de la pluie. Un brin de soleil par ici, de la pluie par là, un soupçon de grêle pour assaisonner le tout... Bref, le reste de l’après-midi fut météorologiquement débile.
Mais avant d’aller plus loin (et d’arriver à l’Arc), nos estomacs se plaignirent d’un besoin de se sustenter. Tiens, quelle coïncidence, il y a justement un “Quick” juste au coin. Le Quick est la copie française du McDo. Une resto de fast-food spécialisé dans les trios de “hamburgers” servis dans des emballages cartons, où on sert des frites croustillantes et salées à point ainsi que des chaudières de boisson gazeuse. C’est une spécialité française qu’on se devait d’essayer.

En passant, cela fait environ deux mois que je n’ai pas mis les pieds dans un McDo (moi qui mange là une fois par semaine habituellement). Mais même si ça fait aussi longtemps (!), je peux vous affirmer que c’est pareil! C’est sûr que les sandwichs offerts sont un peu différents, mais je pouvais presque entendre les serveuses crier: “Bienvenue chez Micdanal, j’peux prendre votre commande?”

J’ai pris un trio hamburger au poivre et Ani un trio sandwich 3-fromages. Fin de la critique gastronomique pour ce midi.

L’Arc de Triomphe, enfin. Après tout ce temps, nous y voilà. Ma comparaison des distances peut être un peu erronée mais je crois que la distance Louvre/Arc est comparable à la distance Atwater/St-Denis. Mais nous sommes arrêtés visiter un musée en chemin, ce qui peut fausser mes calculs...

L’histoire n’étant pas une de mes passions, je ne peux pas vous parler de l’historique de ce monument. Je ne sais pas pourquoi il est là, ni qui l’a construit ou quand. C’est gros et c’est situé au centre d’un gros rond-point. Nous pouvons nous promener autour et passer en-dessous gratuitement, mais pour aller à l’intérieur et monter en haut, il faut payer 8Euro. Nous avons opter pour l’option gratuite. De toute façon, pourquoi aller à l’intérieur? Le soleil est là! (pour l’instant du moins). Nous avons pris quelques photos et en voici deux.



Nous avons ensuite pris une autre rue qui revenait un peu dans la direction d’où on arrivait. Les rues de Paris ne sont pas construites en suivant une grille et rares sont les rues qui sont parallèles. Il faut toujours consulter une carte pour être certain qu’on va dans la bonne direction.

Cette rue était beaucoup moins commerciales que l’avenue des Champs Élysées. Au lieu d’avoir l’air d’une rue Ste-Catherine, elle avait plutôt l’air d’une rue Sherbrooke. Nous avons croisé quelques galeries, mais ne sommes entrés que dans une. Même si la température n’était pas très coopérative, nous préférions être à l’extérieur aujourd’hui. Nous avons aussi croisé quelques librairies où on vendait des livres d’art pas cher. Ani en a presque achetés! Je crois que si ça continue comme ça, elle va finir par avoir besoin de se présenter aux réunions des LAA (les Livres d’Artholiques Anonymes...)

Nous avons zigzagué un peu, en prenant quelques rues au hasard et tout à coup nous sommes arrivés aux Galeries Lafayette. Il s’agit du méga-complexe de magasins répartis en trois (ou plus) bâtiments. Tant qu’à être là, nous sommes entrés. Par contre, pas question d’acheter quelque chose là, les prix sont tous un peu élevés. Nous sommes seulement allés fouiner dans la section “gourmet” pour voir pleins de pâtisseries, de chocolats, de trucs de viandes, de pâtes, de gourmandises... et nous sommes ressortis cinq minutes plus tard. Ce fut notre brève visite aux Galeries Lafayette.

Nous marchions sur le boulevard Haussmann (pluie-grêle-soleil) et nous sommes passés dans un quartier avec plusieurs théâtres. Le coin ressemblait de plus en plus à une grosse rue St-Denis. Nous avons croisé une arche et je l’ai prise en photo parce qu’il faisait un peu plus soleil!


Il était environ 16h et il y avait beaucoup de circulation. Nous avons été témoin d’un embouteillage fou, où les voitures contournant un rond point s’entremêlaient dans toutes les directions. Ça klaxonnait beaucoup, et nous avons même vu un gars descendre de sa voiture pour aller en engueuler un autre! Nous sommes restés plantés sur le coin de la rue pour assister au spectacle “Gridlock” pendant au moins cinq minutes (si ce n’est pas dix). Pendant tout ce temps, le pauvre petit camion bleu a à peine bougé d’un mètre!


Nous sommes finalement revenus à notre hôtel, sans avoir repris le métro. J’avais les bras en compote après cette longue marche. Pourquoi les bras et pas les jambes? Parce que quand j’ai acheté mon portable, je me suis dit que le poids n’était pas un critère. Alors mon petit ordinateur pèse une tonne de brique. J’aimerais bien connaître la distance totale que nous avons marché. Notre promenade est partie du Louvre (station Louvre-Rivoli) jusqu’à l’Arc de Triomphe et de là jusqu’à un peu plus loin que la station République. Quand je regarde une carte, la longueur totale semble correspondre à la largeur (ou la longueur) de tout Paris. Ça me fait remarquer que Paris, c’est petit. Traverser la ville à pied se ferait donc facilement en un après-midi. Je me demande combien de temps ça prends pour traverser Montréal, dans l’axe le plus court...

Il était environ 18h et nous sommes sortis pour aller souper. En même temps, nous voulions voir les cafés du coin où il était possible de se brancher à Internet par réseau sans fil. Notre hôtel offre normalement cet accès WiFi (ouifi), mais leur routeur est brisé... Notre recherche nous a fait trouver deux endroits avec un accès Wifi EasySpot (genre 1-2Euro de l’heure), un café internet normal à 6Euro de l’heure ainsi qu’une taverne offrant le Wifi gratuit. Nous avions croisé un café avec le WiFi gratuit près de LaFayette. Un café, c’est mieux qu’une taverne... C’est là qu’on ira en soirée!

Nous avons acheté deux sandwichs à 3Euro à un petit resto avec un comptoir sur la rue. Ensuite, nous nous sommes dirigés, en mangeant, vers un supermarché. Nous avons achetés quelques trucs pour grignoter dans notre chambre, incluant une bouteille de 2l d’eau de source à 0,17Euro (24 cennes!).

En soirée, nous avons pris le métro en direction du café avec l’accès WiFi. Il était fermé. Encore un café qui ferme après 20h! Ok, j’avoue que ce coin est un peu touristique et ses heures d’ouvertures doivent correspondre avec celles des Galeries LaFayette. Mais nous sommes tellement pas chanceux! héhé! Nous sommes donc revenus pas loin de l’hôtel et avons opté pour la taverne. Le bar s’appelle vraiment la Taverne. Heureusement pour nous, il y a une section à l’arrière beaucoup plus tranquille, où il y avait moins de gens (et surtout beaucoup moins de fumée). Nous avons commandé à boire et j’ai allumé mon portable. C’est cher boire à la Taverne! La petite bière de Ani et mon Orangina 250ml ont coûté ensemble 6,30Euro. Outch! À ce prix là, nous aurions pu resté à l’hôtel puisqu’ils offrent l’internet normal (pas WiFi) à 4Euro de l’heure. En tout cas, nous sommes loin du café internet à 0,80Euro de l’heure à Berlin! (Et nous avions même vu un endroit à 0,50Euro de l’heure!)

J’ai enfin pu brancher mon portable à Internet, ce qui ne s’était pas produit depuis près de 1 mois. J’ai pu prendre les courriels de mes adresses email secondaires (120messages de cochonneries! qui veut du Viagra ou du Cialis?). Nous avons pu mettre rapidement le blog à jour mais nous ne voulions pas rester trop longtemps à la Taverne. Au prix que ça coûte, on ne voulait pas boire plus qu’un truc! Et on se sentait bizarre avec notre portable dans un bar...

Ce fut une longue journée. Nous avons vu beaucoup de choses mais ce n’est rien comparé à tout ce qu’il y a à voir à Paris. Nous avons encore quelques jours devant nous pour en profiter! (en espérant qu’il fasse plus beau...)