De retour au Camac!

Ça n’a pas changé et il n’y a toujours pas de service d’autobus le samedi. Nous avons donc pris un taxi (12Euro) jusqu’au Camac à Marnay-sur-Seine.

Je n’aurais jamais cru dire ça mais j’avais hâte de revenir au Camac! Pas que je suis tombé amoureux de Marnay! Je m’ennuie plutôt d’un “chez-moi” et le Camac est quand même beaucoup plus proche de ça que chez le père de Ani, l’appart de Pierre-Luc ou un hôtel à Paris. Nous ne sommes pas complètement libre comme nous le serions à la maison, mais je peux manger quand je veux, je peux me coucher et me lever quand je veux, je peux aller sur Internet quand je veux...

Jean-Yves, le directeur du Camac, n’est pas là la fin de semaine. Nous n’avions toutefois pas besoin de lui puisque nous connaissons déjà l’endroit et le fonctionnement. Les clés de notre chambre nous attendaient dans notre casier. Nous avons encore la même chambre qu’au mois de Janvier.

Première chose que nous avons fait en arrivant: manger du fromage. Deuxième chose: aller sur Internet. Nous avions finalement notre connexion illimitée et rapide. Beaucoup de rattrapage de courriels à faire...

Dès notre arrivé, nous avons rencontré une autre artiste qui sera au Camac le mois de mars. Elle s’appelle Bachit (prononcer avec le CH guttural allemand, Bahrh-it). Elle vient du Kazakhstan et elle est ici pour terminer un livre en français (qui n'est pas sa langue natale). Elle est de la génération de nos parents, puisqu’elle a une fille de 26ans.

Après à peine quelques minutes de conversation, il a été question du froid au Camac. Pas tant la température extérieure, mais bien le chauffage intérieur. C’est vrai que c’est encore froid! Durant le mois de février, le chauffage a sûrement été fermé, alors c’est long pour réussir à réchauffer les murs de pierres.

Un peu plus tard, nous avons rencontré une deuxième artiste. Tulu (toulou) est une turc habitant maintenant les États-Unis qui fait du multimédia. Elle semble un peu plus vieille que nous. Elle aussi nous a rapidement parlé du manque de chaleur. Ça semble faire l’unanimité!

C’est samedi et il n’y a personne pour préparer le souper. Ani et moi avons donc recommencer la tradition qui veut qu’une personne fasse à manger pour tout le monde, au lieu qu’on soit chacun pour soi. C’est moi qui fut le cuisinier pour cette première journée. J’ai fait des pâtes, avec une sauce tomate-poivron rouge-courgette-jambon. Bachit parle français (mais pas vraiment anglais), Tulu parle anglais (mais pas vraiment français) alors la conversation en mangeant passait d’une langue à l’autre, avec une bonne dose de mimes et d’onomatopées.

L’avantage de faire la bouffe, c’est qu’habituellement le cuisinier n’a pas besoin de faire la vaisselle... J’ai donc pu descendre à la salle d’ordinateur mettre à jour le blog de notre semaine à Paris!

Vers 21h, nous sommes allés (Tulu, Ani et moi) au bar “Le Madrinien” en face du Camac. Nous étions content de nous revoir! Il n’y avait pas beaucoup de monde au bar, seulement ceux que nous connaissons le mieux: Évelyne et Fabrice (qui tiennent le bar), Manu et Sévrinne, Frisou, et JR (avec qui nous sommes allés à Troyes). Nous commençons à pouvoir parler un français à l’accent “international”, ce qui fait que nous avons beaucoup moins besoin de répéter quand on parle. Ce fut une agréable petite soirée, comme on peut s’attendre à passer au bar en face du Camac.