J’ai fini par l’attraper le directeur du Camac!
J’ai fini par l’attraper le directeur
du Camac! Ani ouvrira son atelier la semaine prochaine et il y a des
invitations à préparer, des affiches à faire, un communiqué de presse à
composer... Jean-Yves n’étant pratiquement jamais là, je n’avais
commencé à lui parler de tout ça seulement mercredi après-midi. Il est
assez occupé, alors je n’ai pas pu tout régler en une seule brève
conversation. Quand je suis retourner le voir pour poursuivre, il était
déjà parti. Je l’attendais donc aujourd’hui...
J’ai attendu
longtemps! Il est arrivé seulement en fin d’après-midi aujourd’hui. Je
lui avait collé un message sur la poignée de sa porte disant que je
devais lui parler absolument, c’était urgent.
Malgré l’urgence,
il n’est pas venu me voir dès qu’il a vu mon message. C’est moi qui a
dû le chasser. Armé de mon filet à directeur, j’ai traversé les dédales
du Camac jusqu’à son antre. La grotte était vide. Mon odorat aiguisé
détecta toutefois son odeur dans les environs. Je prépara donc une
embuscade et réussie à l’attraper à la sortie de la cuisine.
Nous
avons déterminé l’horaire exact de l’atelier ouvert et discuté un peu
des documents à préparer. Il m’a dit qu’il allait travailler là-dessus
ce soir. C’était mieux, puisque nous devons envoyer les invitations une
semaine à l’avance, et la date de tombée pour un journal est demain...
Bref, pas le temps de niaiser!
Après souper, il n’avait pas
encore rien de fait. Je lui ai demandé si je devais retourner le voir
plus tard. Il a répondu: “Ça dépend de l’heure que tu vas au
lit.” Tard. Je peux passer la nuit debout si c’est ce que ça
prend pour qu’on ne soit pas en retard... mais j’ai pas dit ça.
À
22h, je suis encore allé le voir pour savoir si tout était sous
contrôle. “Oui, je travaille présentement le texte.” À plus tard
alors...
23h15, je retourne encore à son bureau. L’invitation
est prête et il me la montre. C’est bien mais il n’y a pas de site web
de Ani, seulement celui du camac. En poussant un peu, j’ai réussi à lui
faire mettre à jour le site du camac (oui-oui!) avec une description de
Ani et un lien vers son site! Wow! Mais il restait encore le communiqué
à écrire...
Je ne sais pas à quel heure il a terminé, mais le
texte a été fait. Son titre: “Bienvenue à Dyslexiland” nous a surpris
et nous lui demanderons de le changer par “Bienvenue au Pays de la Dyslexie”.
La
quantité d’effort qu’il faut fournir pour obtenir quelque chose ici me
surprend vraiment. Ce fut toute une lutte pour obtenir quelque chose
dont il a été question deux mois plus tôt. C’est pas drôle...
Voici donc ce que ça donne! En passant, vous êtes tous invités!
bouffe: Poulet
météo: environ 10̊C, soleil et nuages
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Ani Müller
Bienvenue au Pays de la Dyslexie.
Née
en 1979 à Montréal, Ani Müller est vite tombée en peinture comme on
tombe en amour chez nos lointains cousins. Elle fait ses premières
toiles à 8 ans et décide de se servir de son art pour parler de ses
difficultés. Ani souffre en effet de dyslexie. Plus jeune, elle dit
s'être sentie jugée, méprisée, incomprise et différente des autres. Ses
oeuvres reflètent ses expériences ainsi que sa vision du monde.
Puisqu’elle se sentait perçue comme une créature étrange, elle crée de
nouveaux personnages fragmentés et inversés. Par ces images
réinventées, elle livre ses états d’âmes: tristesse, espoir et volonté
de s'affirmer.
Ani utilise principalement la technique d’intégration
photo-peinture. En s’appropriant un portrait choisi dans une revue, une
publicité ou une photo, elle intervient afin d’en modifier l’idéologie
première. Elle redéfinit le corps humain ainsi que les portraits.
Les mouvements énergiques de ses coups de pinceaux et les empâtements
prononcés sont des éléments qui se retrouvent dans ses oeuvres. Elle
crée un pays, la Dyslexie, avec ses habitants et leur langage, où les
inversions, les imperfections, l’inattention et les différences sont
admises. Ce contexte tente de faire ressentir les émotions vécus
par les dyslexiques. À Marnay-sur-Seine, elle a voulu établir un
dialogue avec les personnes qu'elle a pu rencontrer. En évoquant leurs
expériences négatives, elle a ensuite créé des portraits de chacun pour
démontrer qu'une difficulté émotionnelle ou physique peut être
transformée en une chose positive et non plus en obstacle.
Ani
Müller vous invite à découvrir son monde et ses oeuvres vendredi 24
mars au camac de Marnay-sur-Seine de 18h00 à 20h00 ainsi que samedi 25
et dimanche 26 mars de 14h00 à 18h00. www.animuller.com