Ce midi, nous allions au Musée d’Art

Ce midi, nous allions au Musée d’Art Contemporain. Pour s’y rendre, on doit descendre à une nouvelle station de S-Bahn (nouvelle pour nous puisque qu’il y en avait pas il y a deux ans). Cette station “Hauptbanhof” est la future grosse gare importante de Berlin en prévision du gros match de Fussball (soccer) cet été. Ça va vraiment être une grosse gare!

Nous avions une petite carte pour nous aider à trouver le musée. Le problème, c’est qu’avec la construction de cette nouvelle station de S-Bahn/gare, il y a de nouvelles rues, un tunnel et d’autres gugusses de design urbain qui viennent rendre notre carte un peu désuète. Le chantier que nous avons vu nous a fait croire pendant quelques instants que le musée aurait été démoli! Nous avons demandé à un passant de nous orienter un peu et finalement nous avons trouvé ce musée. Fiouf!

Le Musée d’Art Contemporain est construit dans une ancienne gare. Il est donc assez grand. Le bâtiment est super propre comparé à d’autres, et je trouvais qu’il avait même l’air “neuf”!

L’entrée nous a coûté 16Euro pour les deux (22$CAN) et nous avons trouvé que c’était cher pour ce que nous avons vu. Leur exposition permanente présente quand même des toiles très intéressantes (Ani a été très impressionnée par les quelques Warhol qu’elle a vu). C’est l’exposition en cours qui était décevante. Il y avait pleins d’installations, de sculptures et de vidéos dont le sens nous échappait. Par exemple, nous avons vu des roches à terre qui avaient juste l’air d’être des roches à terre. Ani avait même l’impression qu’elle était dans les patates avec son art tellement ce que nous avons vu nous mystifiait. Une chance qu’à la fin de notre visite nous sommes tombés sur du matériel qui avait moins l’air de gribouillis d’enfants ou de cochonneries qui traînent. Ça a aider à ne pas quitter avec un mauvais arrière-goût.

Ce qui a surtout rendu Ani heureuse de s’être rendue au musée, c’est la boutique de livres d’art qui s’y trouvait. Il y avait des dizaines de livres à prix très réduit. Elle s’en est acheté deux pour un total de 29,95Euro (42$CAN)! Pas cher! Même si ça cause une augmentation du poids des valises, le 7,50Euro que ça coûterait de plus ferait que les livres seraient encore des aubaines!

Pour souper, nous voulions encore profiter de ce qui manque à Montréal. Ce soir, nous avons mangé des demi-poulets rôtis. À chaque coin de rue, il y a une rôtisserie rapide qui vend pas cher. Au coin de notre rue, ça coûte 2,20Euro (3$CAN) le demi. Ce n’est pas du St-Hubert, ni du Kentucky. C’est rôti au-dessus de la braise. Les poulets sont installés dans des paniers qui sont à leur tour installés sur une grande roue qui tourne au-dessus du feu. Mais peu importe le système, ça donne un poulet qui goûte super bon (ça bat presque la spécialité de mon père, son fameux poulet barbecue...). Petits détails étranges, les demi-poulets sont servis sur un pita et accompagné d’un contenant de sauce à l’ail.

En soirée, nous sommes sortis avec Claudie. Elle est d’abord passé chez-nous pour que Ani lui remette un petit cadeau, la toile “Drôle de Regard”. Elle était super contente!

Claudie nous a amené dans un café dans le bâtiment de l’Opéra de Neuköln (je ne savais pas qu’il y avait un opéra!). C’est un endroit qui a l’air chic et j’avais peur que les boissons coûtent un bras. Ce n’était heureusement pas le cas. Ani, qui a terminé ses antibiotiques, a enfin pu prendre de l’alcool et s’est payée une grosse Diesel (une bière mélangée avec du coke). Moi, j’ai pris un Fassbrause mais j’avais oublié que je n’aimais pas ce genre de boisson gazeuse pas trop sucrée...

Nous avons jasé avec Claudie comme si ça ne faisait qu’une semaine qu’on ne s’était pas vu. Nous avons parlé d’art, et de nos impressions sur l’ouverture d’esprit du québécois moyen envers la culture. Claudie a aussi raconté sa dernière visite à Montréal, lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle voyait la ville avec les yeux d’une étrangère. Je la trouvais chanceuse de pouvoir avoir un regard nouveau sur ma ville. Nous avons quitté le café vers minuit, et moi je n’en pouvais plus. Je n’en pouvais plus parce que durant la moitié de la soirée, il y avait un jeune couple qui n’arrêtait pas de s’embrasser à grands coups de langues. Il fallait que je me retienne pour ne pas leur crier quelque chose du genre: “Get a room!”. Ça avait l’air gluant.