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Ani et Maxime en France!
6 janvier 2006

Charles De Gaulle...Je m'attendais à différent...

Charles De Gaulle...
Je m'attendais à différent... et surtout pas que l'aéroport soit situé si loin de Paris! D'accord, c'est gros, mais je regardais autour et on dirait que c'était juste des champs! Un peu comme Mirabel je dirais.

Comme je disais plus tôt, être assis en avant permet de sortir dans les premiers, ce qui permet ensuite de d'arriver dans les premiers aux douanes. En fait, Ani et moi avons été LES premiers! Pas une seconde d'attente, et pas de problème non plus. À peine un discret "bienvenue en France".

Après les douanes, il faut prendre les bagages. Et là, il faut attendre. Les passagers arrivent toujours avant leurs valises, même si c'était vite aux douanes! héhé!

Attendre... encore attendre. Nous avions nos valises, mais il manquait le rouleau et la boîte... les items qui avaient empruntés un chemin différent...  S'il fallait qu'ils soient perdus...

Ah! Le rouleau! enfin! Ouf...  mais que s'est-il passé? Le rouleau a été plié! Il est tordu, comme une parenthèse. Au moins, ce n'était pas si important, seulement des toiles vierges. Le plus important est dans la boîte... si elle peut arriver... Quand on est fatigué, un rien nous agace! Ça faisait déjà 19h que j'était debout...

Elle a fini par arriver. Avec un coin un peu aplati et le carton un peu endommagé au centre, mais rien qui semble trop grave! Enfin, nous avons tous nos morceaux.

Ani a eu une partie de son billet payé par l'Office Franco-québécois pour la Jeunesse. Cet organisme supporte des jeunes ayant des projets à l'étranger. À la sortie du poste de réclammation des bagages, un homme représentant l'OFQJ attendait les jeunes aidés par l'organisme. Il y en avait une dizaine sur ce vol. En plus de payer une partie du billet, l'OFQJ offre une nuit dans un hôtel/auberge de jeunesse ainsi qu'un tour de Paris. Malheureusement, Ani et moi ne pouvions profiter de tous ces avantages puisque nous devons nous rendre au centre d'art aujourd'hui. Quelqu'un du centre d'art est supposé venir nous chercher à la gare près du centre à 13h30 (il était 11h).

Nous ne savions pas quelle train prendre. Nous croyions que le gars de l'OFQJ aurait pu nous aider, mais il ne connaissait pas vraiment où se trouvait notre destination, la gare de Nogent-sur-Seine. Il nous a offert de contacter lui même la personne du centre d'art à partir d'une cabine téléphonique mais la ligne était occupée.

Plutôt que d'attendre un peu et de réessayer, le gars nous a offert de monter avec eux dans l'autobus de l'OFQJ qui se rendait à Paris. Il nous déposerait dans une gare une fois là. Dans un sens, même si nous n'avions pas de façon de contacter la personne du centre d'art, nous nous en rapprochions. C'est pourquoi nous avons accepté.

L'autobus mit plus d'un quart d'heure pour rejoindre Paris. Durant ce temps, le gars expliquait pleins de faits, de statistiques, de dates et de données sur l'aéroport, la banlieue et Paris. J'étais malheureusement trop fatigué pour bien tout saisir, déjà que même en pleine forme ce n'est pas le genre d'informations que je retiens.

Pendant le trajet, il a aussi réessayé de contacter Anna, la personne du centre d'art,  à partir de son cellulaire (en passant, un téléphone cellulaire en France c'est un "portable"). La ligne était toujours occupée. Avec le retard de l'avion, et le fait que nous ne savions pas quelle train prendre, il y avait de forte chance qu'on ne soit pas à destination à 13h30...

Nous avons pris le "périphérique", c'est-à-dire l'autoroute qui fait le tour de Paris. Plusieurs grandes villes ont des autoroutes de ce genre qui permettent à la circulation de contourner la ville plutôt que de passer en plein milieu. Nous n'étions toujours pas entré dans Paris. Le paysage devenait tout de même intéressant.

D'abord, il n'y a pas de neige et il fait assez chaud (5-7 degré à mon avis), et ce n'est pas si humide que ce à quoi je m'attendais (plus que Montréal mais moins que Berlin). Il y a plusieurs édifices de plus de 10étages, autant des modernes que des vieux. Tous les panneaux que nous croisons sont unilingues Français. Ça, c'est doublement étrange. Tous ce que j'ai vu en Europe jusqu'à maintenant  c'est de l'Allemand alors mon cerveau s'attend à devoir décoder les affiches. En plus, même à Montréal je vois des panneaux en anglais. C'est vraiment étrange de pouvoir tout lire de façon aussi fluide sans avoir besoin de changer son cerveau de "mode".

L'autobus prend une sortie et nous entrons dans Paris même. Première observation: ça chauffe mal et c'est effronté des Parisiens! Les automobilistes montréalais conduisent comme des téteux trop polis en comparaison! Même les chauffeurs de taxi new-yorkais (ce que je me rappele d'eux en fait) font preuve de plus de savoir-vivre au volant! Si on avait tout à coup le droit de monter des mitrailleuses sur nos voitures, je crois que les Parisiens seraient les premiers à s'en procurer!

Deuxième observation: c'est de l'architecture européenne! J'entends par là que ce n'est pas si différent de Berlin, Zürich ou Hamburg. Paris est beaucoup plus en hauteur et beaucoup plus colorée que Berlin, mais j'avais quand même l'impression d'être qu'à quelques stations de U-Bahn de notre appartement à côté de Schönhauser Allee ou quelques coins de rue de la gare centrale de Zürich.

Troisième observation: C'est populaire les scooters par ici! Il y en a pleins les rues et pleins les stationnements. Il y a autant de modèles luxueux (BMW avec un petit toit) que de modèles bas de gamme (mobilette à pédale).  Mais ce n'est pas parce que tu te promènes en scooter que tu es plus poli.

Nous longeons la Seine, ce fameux fleuve français. Fleuve? Pour nous Monréalais, ce n'est rien de plus qu'un large canal, une rivière...

L'autobus s'arrête et nous débarque à la Gare de Lyon. L'architecture est très belle mais je n'ai pas de photos...  Vous devrez attendre que nous retournons à Paris!

Pour se rendre à Nogent-sur-Seine, ce n'est pas par la Gare de Lyon. C'est par la Gare de l'Est. Le chauffeur d'autobus le savait mais il ne voulait pas faire de détour jusque là. Il y a toujours le métro pour passer d'une gare à une autre.

Mais là, ce n'est pas pareil. Nous avons des valises, des sacs, un rouleau et, surtout, une grosse boîte! Bon, Ani s'occupe de son sac à dos, avec sa valise d'une main et son rouleau de l'autre. Moi, j'envoie mon sac sur mon épaule, je prend ma valise pis un autre sac de la main droite et la grosse boîte de la main gauche. C'est trop gros pour prendre sous mon bras. C'est une boîte, alors je n'ai pas de pogne comme on dit. Pis du carton c'est assez glissant en plus! Donc je lève la boîte, je fais quatre pas, je lâche la boîte avant de l'échapper. Je recommence. Lève - quatre pas - lâche. Encore et encore. C'est pas évident! On va vraiment niaiser comme ça dans le métro en plus? On va prendre un taxi!

Heureusement, nous sommes tombés sur une minivan comme taxi. Le chauffeur était bien gentil. Arrivé à destination, nous avons eu une mauvaise surprise: ça coûte 4Euro de frais à cause des bagages! Du vol! Notre courte balade en taxi nous à coûté, incluant le pourboire, 14Euro soit environ 20$CAN!  PFFF!

On se rend au comptoir pour acheter notre billet de train. Lève la boîte, marche, échappe la boîte, relève, échappe, essaie une autre méthode, fait deux pas.  Grrrr! Ok, je vais la traîner alors. Traîne, traîne, traîne jusqu'à un trottoir en dalle où la boîte ne glisse pas. Relève la boîte, m'aide avec mon pied... Foutue boîte!

Il était 12h45. Nous avions raté le train que nous devions prendre. Le prochain était à 14h15 (arrivée à Nogent-sur-Seine 15h09). 15,20Euro par personne... C'est cher!

Il fallait maintenant absolument rejoindre Anna du centre d'art. Nous avons acheté une carte d'appel à 7,50Euro mais ça ne nous garantissait pas que la ligne ne serait pas occupée... On a réessayé d'appeler une dizaine de fois, mais toujours occupé! J'ai même appelé sur le répondeur du centre d'art pour laisser un message, au cas où que quelqu'un passe par là. Ah c'est vrai, j'ai oublié de dire que si Anna venait nous chercher, c'est parce que le directeur du centre d'art allait être absent jusqu'à Mardi...

Pendant que nous nous faisons gelé le pouet à attendre notre train (il fait ptêt chaud, mais debout sans rien faire ça garde pas au chaud), plusieurs personnes sont venus nous parler. Ça allait de "Vous savez où je peux prendre le métro?" à "Ah! Vous êtes canadiens! on le reconnait par votre accent!". C'est vrai ce qu'on dit. Les Français trouvent les québécois comme une attraction. Avoir eu la peau verte pis des antennes, j'aurais eu droit au même regard!

J'ai eu une idée entre deux conversations. Je pourrais me faire une poignée sur la grosse boîte avec du tape transparent. Le tape est dans un sac de voyage. Le zipper du sac est sécurisé par un tie-wrap. Pour le couper, j'ai besoin d'un ciseau. Le ciseau est dans un sac de voyage. Le zipper du sac est sécurisé par un tie-wrap. Pour le couper, j'ai besoin d'un ciseau. Le ciseau est dans un sac de voyage. Le zipper du sac est sécurisé par un tie-wrap. Pour le couper, j'ai besoin d'un ciseau. Le ciseau est dans un sac de voyage. Le zipper du sac est sécurisé par un tie-wrap. (COPIER-COLLER-COPIER-COLLER...)

Comme on dit, y'en aura pas de facile! J'ai pas dit mon dernier mot! Trois gars de sécurité passent près de nous. Je leur demande s'ils ont un outil sur eux pour couper mon tie-wrap. Ils en ont pas mais me recommande de demander au caissier du comptoir à journaux. Quatrième observation: Les Parisiens sont bien plus aidant que les Berlinois. Le caissier a couper mon tie-wrap sans rien me demander en échange (à part 4 centimes mais il blaguait).

J'ai pu me bricoler une poignée juste avant que le train arrive, ce qui a simplifier le transport des bagages considérablement.

Le trajet en train de près d'une heure était long...   long surtout parce qu'il ne fallait pas s'endormir. Si on dort, on risque de rater l'arrêt. De plus, la meilleure façon pour se débarasser rapidement du décalage horaire c'est de dormir seulement quand le soir arrive. Donc, Ani et moi luttions contre nos paupières qui pesait chacune beaucoup plus que la limite de poid permise...

Le décor qui défilait n'avait rien pour nous tenir éveiller... Des champs et des champs intercallés de champs. Un petit village passait de temps en temps mais c'est tout... ZZZzzzz...

15h09 arrivée à Nogent-sur-Seine. Nous n'étions pas au bout de nos peines! Le quai d'embarquement (de débarquement en ce qui nous concerne) est en "garnottes". Ça roule bien mal des valises là-dedans. En plus, il fallait monter des escaliers pour passer de l'autre côté de la voie ferrée. Mais, suivant ma quatrième obervation (voir plus haut), la contrôleur de gare s'est emparée d'une de nos valises pour nous aider à franchir le passage piétonnier. Nous sommes arrivé à côté du stationnement, où nous espérions trouver Anna... mais non... personne...
2006_01_06_gare_nogent

Cette photo a été prise depuis la cabine téléphonique où je me suis rendu pour téléphoner Anna. Je prends la carte d'appel et retéléphone pour la quarante-douzième fois. Pis c'est long téléphoner avec une carte! Composer le numéro d'accés, ensuite le numéro de carte et finalement le numéro de téléphone, tout ça entrecoupé de pubs...

Ça sonne. ÇA SONNE. Je suis tout énervé!  Ça répond même! C'est Anna! Je lui explique rapidement que j'accompagne Ani et que nous sommes à Nogent. Elle répond qu'elle sera là dans 10 minutes! génial! Je suis tellement content que j'oublie de lui dire que nous avons beaucoup de bagages...

Elle arrive 15minutes plus tard avec sa petite voiture noire. PETITE! En passant, Anna parle français, mais elle vient d'Australie. C'est beaucoup plus simple de communiquer avec elle en anglais. Mais de toute façon, si elle avait été française, elle n'aurait peut-être pas compris notre accent...

Donc, nous réussissons à faire entrer une valise dans le coffre, avec deux sacs. L'autre valise sur le banc arrière avec la boîte au pied. Dans le petit trou qui reste on fitte Ani. On place le rouleau sur le dessus et moi, assis sur le siège avant je m'occupe de tenir une des extrémités. Une chance qu'on a pas loin à faire!
2006_01_06_auto_anna
Finalement, après toutes ces péripéties, nous sommes arrivés au CAMAC, le Centre d'art contemporain de Marnay-sur-Seine vers 16h. Enfin!

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